Le Comité permanent des droits de l’homme initie un événement prospectif sur les implications de l’intelligence artificielle pour les droits de l’homme, réunissant pour l'occasion un panel d'experts tripartite comprenant des représentants gouvernementaux, des acteurs de la société civile et des universitaires de renom.
Abou Dhabi, le 23 mai 2024 – Le Comité permanent des droits de l’homme des Émirats Arabes Unis (CPDH) a organisé hier, en collaboration avec l’Académie diplomatique Anwar Gargash (AGDA) et avec le soutien du British Institute of International and Comparative Law (BIICL), un séminaire prospectif sur les enjeux croisés entre l’intelligence artificielle (IA) et protection des droits de l’homme, s'inscrivant dans un cycle de réflexion dédié à l'application concrète des principe des droits de l’homme à l’échelle mondiale.
Abou Dhabi, le 23 mai 2024 – Le Comité permanent des droits de l’homme des Émirats Arabes Unis (CPDH) a organisé hier, en collaboration avec l’Académie diplomatique Anwar Gargash (AGDA) et avec le soutien du British Institute of International and Comparative Law (BIICL), un séminaire prospectif sur les enjeux croisés entre l’intelligence artificielle (IA) et protection des droits de l’homme, s'inscrivant dans un cycle de réflexion dédié à l'application concrète des principe des droits de l’homme à l’échelle mondiale.
La discussion informelle, intitulée « IA et droits de l’homme – L’éthique de l’intelligence artificielle », a offert une occasion privilégiée d’explorer les interactions entre l’IA et les droits de l’homme. Les échanges ont porté sur le potentiel de mobiliser cette technologie pour accélérer l'atteinte des Objectifs De Développement Durable, tout en abordant les impératifs de gouvernance en faveur d’un usage responsable de l’IA, et la nécessité de cadres éthiques robustes capables de prévenir l'amplification des disparités sociales par les systèmes algorithmiques.
Le Dr Mohammed Ibrahim Al Dhaheri, directeur général adjoint de l’Académie diplomatique Anwar Gargash, a introduit les travaux en mettant l'accent sur l'impératif d'ancrer les principes de transparence, de redevabilité et d’approche humanocentrée au cœur de l’agenda de l’IA. Guidé par ces principes, il a souligné que cette technologie, si elle est encadrée par des garde-fous appropriés, peut véritablement servir l’intérêt de tous.
Modérée par Hind Alowais, directrice du CPDH, la discussion a réuni des experts de renom : SE Omran Sharaf, ministre adjoint des Affaires étrangères des Émirats Arabes Unis en charge des sciences et technologies avancées ; et Shamira Ahmed, directrice exécutive du Data Economy Policy Hub (DepHUB), fondatrice de Artificial Intelligence for Circularity Exchange (AI4CE), et chercheuse invitée en politique publique à la Florence School of Transnational Governance de l’Institut universitaire européen.
Les intervenants ont convenu que le développement de l’IA ouvre des perspectives prometteuses pour les économies mondiales, la vie des citoyens, les sociétés et la planète dans son ensemble. Néanmoins, ils ont également mis en garde contre les risques que pourrait entraîner une gouvernance de l’IA qui ne serait pas inclusive, au risque de marginaliser certaines communautés. Cette réflexion collective a permis d'esquisser les contours d'une IA éthique, d'identifier les défis posés par l'établissement d'un consensus international sur ce modèle, et d'en analyser les implications concrètes pour la protection des droits de l’homme et la réalisation de développement durable.
SE Omran Sharaf, Ministre adjoint des Affaires étrangères chargé des sciences et technologies de pointe, a exposé la vision émiratie lors de cette table ronde : « Les Émirats Arabes Unis sont résolument engagés à mobiliser le potentiel de l’intelligence artificielle au service du progrès sociétal, sans jamais compromettre les droits et libertés individuelles. Dans cette optique, l’une de nos priorités consiste à œuvrer, aux côtés de partenaires internationaux et régionaux, à ancrer les principes d’égalité, d’inclusion et de durabilité au cœur de la future gouvernance mondiale de l’IA. »
Shamira Ahmed Directrice exécutive du DepHUB, a souligné avec conviction: «L'essor des débats internationaux sur la gouvernance responsable de l’IA doit impérativement s'enrichir de la pluralité des perspectives – notamment celles des femmes et des communautés marginalisées – afin de garantir que les technologies de l’IA soient conçues et mises en œuvre dans le respect des droits de l’homme, qu’elles réduisent les inégalités, soutiennent une innovation éthique et protègent l’environnement. »
La table ronde organisée hier s’inscrit dans un cycle d'événements réguliers conjointement portés par le CPDH et l’Académie diplomatique Anwar Gargash. Cette initiative offre une plateforme visant à sensibiliser, à partager les meilleures pratiques en matière de mise en œuvre des droits de l’homme, et à s’appuyer sur la tradition bien ancrée des Émirats Arabes Unis de collaborer avec leurs partenaires régionaux et internationaux pour promouvoir et protéger les droits de l’homme universels, dans le strict respect de leurs engagements internationaux.
Poursuivant cette série d'initiatives, le CPDH prévoit d’organiser le mois prochain un colloque dédié aux enjeux croisés entre monde économique et droits de l’homme, événement qui accueillera les contributions d’experts onusiens ainsi que des chercheurs universitaires de renommée internationale.